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Utilisation domestique des moustiquaires imprégnées d'insecticide et facteurs associés dans le comté de Pawi, région de Benishangul-Gumuz, nord-ouest de l'Éthiopie

Introduction:InsecticideLes moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) sont couramment utilisées comme barrière physique pour prévenir l'infection palustre. L'un des moyens les plus importants de réduire la charge du paludisme en Afrique subsaharienne est l'utilisation des MII. Cependant, les informations sur l'utilisation des MII et les facteurs associés en Éthiopie sont insuffisantes.
Les moustiquaires imprégnées d'insecticide constituent une stratégie de lutte antivectorielle rentable pour la prévention du paludisme et doivent être traitées avec des insecticides et entretenues régulièrement. Ainsi, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans les zones à forte prévalence du paludisme représente un moyen très efficace de prévenir la transmission de cette maladie¹. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2020, près de la moitié de la population mondiale était exposée au risque de paludisme, la plupart des cas et des décès survenant en Afrique subsaharienne, notamment en Éthiopie. Toutefois, un nombre important de cas et de décès ont également été signalés dans les régions Asie du Sud-Est, Méditerranée orientale, Pacifique occidental et Amériques de l'OMS¹,².
Instruments : Les données ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire administré par un enquêteur et d'une grille d'observation, élaborée à partir d'études publiées pertinentes et légèrement modifiée31. Le questionnaire de l'étude comportait cinq sections : caractéristiques sociodémographiques, utilisation et connaissance des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII), structure familiale et taille du ménage, et facteurs personnels/comportementaux. Ces sections visaient à recueillir des informations importantes sur les participants. La grille d'observation permettait de cocher les observations effectuées. Elle était jointe à chaque questionnaire afin que les enquêteurs puissent vérifier leurs observations sans interrompre l'entretien. Sur le plan éthique, les participants à notre étude étant des sujets humains, les études impliquant des sujets humains doivent être conformes à la Déclaration d'Helsinki. Par conséquent, le comité d'éthique de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Bahir Dar a approuvé toutes les procédures, y compris leurs détails, qui ont été mises en œuvre conformément aux directives et réglementations en vigueur. Le consentement éclairé a été obtenu de tous les participants.
Dans certaines régions, des malentendus ou des résistances à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide peuvent expliquer leur faible adoption. D'autres régions, comme le district de Benishangul Gumuz Metekel, peuvent être confrontées à des difficultés spécifiques telles que des conflits, des déplacements de population ou l'extrême pauvreté, susceptibles de limiter considérablement la distribution et l'utilisation de ces moustiquaires.
Cette différence peut s'expliquer par plusieurs facteurs, notamment l'intervalle de temps entre les études (six ans en moyenne), les différences de sensibilisation et d'éducation à la prévention du paludisme, ainsi que les disparités régionales dans les activités de promotion. L'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide est généralement plus fréquente dans les zones où les interventions éducatives sont efficaces et où les infrastructures sanitaires sont meilleures. Par ailleurs, les pratiques et croyances culturelles locales peuvent également influencer l'acceptation de l'utilisation des moustiquaires. Cette étude ayant été menée dans des zones d'endémie palustre dotées d'infrastructures sanitaires et d'une distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide plus performantes, l'accessibilité et la disponibilité de ces moustiquaires pourraient être plus élevées dans cette zone que dans les zones où leur utilisation est plus faible.
Le lien entre l'âge et l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) peut s'expliquer par plusieurs facteurs : les jeunes ont tendance à utiliser plus fréquemment les MII car ils se sentent davantage responsables de la santé de leurs enfants. De plus, les récentes campagnes de promotion de la santé ont efficacement ciblé les jeunes générations et les ont sensibilisées à la prévention du paludisme. Les influences sociales, notamment les pratiques des pairs et de la communauté, peuvent également jouer un rôle, car les jeunes sont généralement plus réceptifs aux nouveaux conseils de santé.
De plus, ils ont généralement un meilleur accès aux ressources et sont souvent plus disposés à adopter de nouvelles méthodes et technologies, ce qui les rend plus réceptifs à l'utilisation continue de moustiquaires imprégnées d'insecticide.

 

Date de publication : 9 juin 2025