En tant que garantie essentielle de récoltes abondantes et stables, les pesticides chimiques jouent un rôle irremplaçable dans la lutte antiparasitaire. Les néonicotinoïdes sont les pesticides chimiques les plus importants au monde. Ils sont autorisés en Chine et dans plus de 120 pays, dont l'Union européenne, les États-Unis et le Canada. Leur part de marché dépasse 25 % à l'échelle mondiale. Ils ciblent sélectivement les récepteurs nicotiniques de l'acétylcholinestérase (nAChR) du système nerveux des insectes, paralysant leur système nerveux central et entraînant leur mort. Ils sont particulièrement efficaces contre les homoptères, les coléoptères, les lépidoptères et même les ravageurs résistants. En septembre 2021, 12 pesticides néonicotinoïdes étaient homologués dans mon pays : l’imidaclopride, le thiaméthoxame, l’acétamipride, le clothianidine, le dinotéfurane, le nitenpyrame, le thiaclopride et le sflufénamide. Il existait plus de 3 400 préparations chimiques, dont des nitriles, des pipérazines, des chlorothiamines, des cycloloprides et des fluoropyranones, parmi lesquelles des préparations composées représentaient plus de 31 %. On y trouvait également des amines, du dinotéfurane, du nitenpyrame, etc.
L'utilisation massive et continue d'insecticides néonicotinoïdes dans l'agriculture a engendré une série de problèmes scientifiques majeurs, tels que la résistance des espèces cibles, les risques écologiques et les atteintes à la santé humaine. En 2018, les populations de pucerons du cotonnier dans la région du Xinjiang ont développé des niveaux de résistance modérés à élevés aux néonicotinoïdes. La résistance à l'imidaclopride a été multipliée par 85,2 à 412, celle à l'acétamipride par 221 à 777 et celle au thiaméthoxame par 122 à 1 095. Des études internationales sur la résistance aux médicaments des populations de Bemisia tabaci ont également montré qu'entre 2007 et 2010, ce puceron présentait une forte résistance aux pesticides néonicotinoïdes, en particulier à l'imidaclopride et au thiaméthoxame. Deuxièmement, les insecticides néonicotinoïdes affectent non seulement gravement la densité de population, le comportement alimentaire, la dynamique spatiale et la thermorégulation des abeilles, mais ont également un impact négatif significatif sur le développement et la reproduction des vers de terre. De plus, entre 1994 et 2011, le taux de détection de pesticides néonicotinoïdes dans l'urine humaine a augmenté de manière significative, indiquant une augmentation annuelle de l'ingestion indirecte et de l'accumulation de ces pesticides dans l'organisme. Des analyses par microdialyse cérébrale chez le rat ont révélé que le clothianidine et le thiaméthoxame induisent la libération de dopamine, tandis que le thiaclopride entraîne une augmentation du taux d'hormones thyroïdiennes dans le plasma. On en déduit que les pesticides néonicotinoïdes peuvent affecter la lactation et endommager les systèmes nerveux et endocrinien des animaux. Une étude in vitro sur des cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse humaine a confirmé que le nitenpyram peut induire des lésions de l'ADN et des aberrations chromosomiques, entraînant une augmentation des espèces réactives de l'oxygène intracellulaires, ce qui affecte la différenciation ostéogénique. Sur cette base, l'Agence canadienne de lutte antiparasitaire (ARLA) a entrepris une réévaluation de certains insecticides néonicotinoïdes, et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a également interdit ou restreint l'utilisation de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et du clothianidine.
L'association de différents pesticides permet non seulement de retarder l'apparition de résistances à un pesticide donné et d'améliorer son efficacité, mais aussi de réduire la quantité de pesticides utilisés et les risques de contamination environnementale. Elle offre ainsi de larges perspectives pour atténuer les problèmes scientifiques mentionnés et favoriser une utilisation durable des pesticides. Cet article vise donc à décrire les recherches menées sur l'association de pesticides néonicotinoïdes et d'autres pesticides couramment utilisés en agriculture, notamment les organophosphorés, les carbamates et les pyréthroïdes, afin de fournir des éléments de référence pour une utilisation rationnelle et une gestion efficace des pesticides néonicotinoïdes.
1. Progrès dans la formulation de composés avec des pesticides organophosphorés
Les pesticides organophosphorés sont des insecticides couramment utilisés en début de cycle de lutte antiparasitaire dans mon pays. Ils inhibent l'activité de l'acétylcholinestérase et perturbent la neurotransmission, entraînant la mort des ravageurs. Ces pesticides ont une longue persistance et présentent des risques importants pour l'environnement et la santé humaine et animale. Leur association avec des néonicotinoïdes permet d'atténuer ces problèmes. Lorsque le rapport d'association de l'imidaclopride avec les pesticides organophosphorés courants malathion, chlorpyrifos et phoxime est de 1:40 à 1:5, l'efficacité contre la mouche du poireau est optimale, avec un coefficient de cotoxicité pouvant atteindre 122,6 à 338,6 (voir tableau 1). L'imidaclopride et le phoxime présentent une efficacité de 90,7 % à 95,3 % contre le puceron du colza, avec une durée d'action supérieure à 7 mois. Parallèlement, l'association d'imidaclopride et de phoxime (nom commercial de Diphimide) appliquée à la dose de 900 g/hm² a permis de contrôler les pucerons du colza à plus de 90 % durant toute la période de croissance. L'association de thiaméthoxame, d'acéphate et de chlorpyrifos a démontré une bonne activité insecticide contre le chou, avec un coefficient de cotoxicité compris entre 131,1 et 459,0. De plus, avec un rapport thiaméthoxame/chlorpyrifos de 1:16, la concentration létale 50 (CL50) pour S. striatellus était de 8,0 mg/L, et le coefficient de cotoxicité de 201,12, témoignant d'une excellente efficacité. Lorsque le rapport composé nitenpyram/chlorpyrifos était de 1:30, un bon effet synergique a été observé pour lutter contre la cicadelle blanche du riz, avec une CL50 de seulement 1,3 mg/L. L'association cyclopentapyr/chlorpyrifos/triazophos/dichlorvos a présenté un bon effet synergique contre le puceron du blé, la noctuelle de la capsule du cotonnier et l'altise, avec un coefficient de cotoxicité compris entre 134,0 et 280,0. Le mélange fluoropyranone/phoxime (1:4) a démontré un coefficient de cotoxicité de 176,8, révélant un effet synergique marqué contre la mouche du poireau âgée de 4 ans.
En résumé, les pesticides néonicotinoïdes sont souvent associés à des pesticides organophosphorés tels que le malathion, le chlorpyrifos, le phoxime, l'acéphate, le triazophos, le dichlorvos, etc. L'efficacité du contrôle est ainsi améliorée et l'impact sur l'environnement est considérablement réduit. Il est recommandé de poursuivre le développement des préparations composées d'insecticides néonicotinoïdes, de phoxime et de malathion, afin d'exploiter pleinement les avantages de ces associations.
2. Progrès dans la formulation de pesticides à base de carbamates
Les pesticides carbamates sont largement utilisés en agriculture, en sylviculture et en élevage. Ils inhibent l'activité de l'acétylcholine et de la carboxylestérase chez les insectes, ce qui entraîne l'accumulation de ces enzymes et, par conséquent, leur mort. Cependant, leur durée d'action est courte et le problème de la résistance des ravageurs est important. L'association de pesticides carbamates avec des néonicotinoïdes permet de prolonger leur durée d'utilisation. Lors de la lutte contre la cicadelle blanche du riz avec un mélange d'imidaclopride et d'isoprocarbe à un ratio de 7:400, le coefficient de cotoxicité a atteint son maximum, soit 638,1 (voir tableau 1). C'est au ratio imidaclopride/isoprocarbe de 1:16 que l'effet sur la cicadelle du riz a été le plus marqué, avec un coefficient de cotoxicité de 178,1 et une durée d'action supérieure à celle d'une dose unique. L'étude a également montré que la suspension microencapsulée à 13 % de thiaméthoxame et de carbosulfan présentait une bonne efficacité et une innocuité certaine contre les pucerons du blé en plein champ. L'efficacité du traitement est passée de 97,7 % à 98,6 %. Après application d'une suspension huileuse dispersible d'acétamipride et de carbosulfan à 48 % à une dose de 36 à 60 g de matière active/hm², l'efficacité contre les pucerons du cotonnier a atteint 87,1 % à 96,9 %, avec une durée d'action pouvant aller jusqu'à 14 jours. Les ennemis naturels des pucerons du cotonnier sont ainsi préservés.
En résumé, les insecticides néonicotinoïdes sont souvent associés à l'isoprocarb, au carbosulfan, etc., ce qui permet de retarder l'apparition de résistances chez les ravageurs cibles tels que Bemisia tabaci et les pucerons, et de prolonger efficacement la durée d'action des pesticides. L'efficacité de ces préparations combinées est nettement supérieure à celle des agents utilisés seuls, et elles sont largement employées en agriculture. Toutefois, il convient d'être vigilant face au carbosulfure, produit de dégradation du carbosulfan, hautement toxique et interdit en culture maraîchère.
3. Progrès dans la formulation de pesticides pyréthroïdes
Les insecticides pyréthroïdes provoquent des troubles de la neurotransmission en affectant les canaux ioniques sodiques des membranes nerveuses, ce qui entraîne la mort des ravageurs. Un usage excessif de ces insecticides renforce les capacités de détoxification et de métabolisme des ravageurs, diminue leur sensibilité et favorise l'apparition de résistances. Le tableau 1 montre que l'association d'imidaclopride et de fenvalérate est plus efficace contre le puceron de la pomme de terre, avec un coefficient de cotoxicité de 276,8 pour un ratio de 2:3. La préparation d'un composé d'imidaclopride, de thiaméthoxame et d'éthéréthrine est une méthode efficace pour prévenir les proliférations de cicadelles brunes. Le ratio optimal est de 5:1 pour l'imidaclopride et l'éthéréthrine, et de 7:1 pour le thiaméthoxame et l'éthéréthrine, avec un coefficient de cotoxicité compris entre 174,3 et 188,7. La suspension de microcapsules composée de 13 % de thiaméthoxame et de 9 % de β-cyhalothrine présente un effet synergique significatif, avec un coefficient de cotoxicité de 232 (dans la plage de 123,6 à 169,5 g/hm²). Son efficacité contre les pucerons du tabac atteint 90 %, ce qui en fait un pesticide composé de choix pour lutter contre ces ravageurs. L'association de clothianidine et de β-cyhalothrine dans un rapport de 1:9 induit le coefficient de cotoxicité le plus élevé pour l'altise (210,5), retardant ainsi l'apparition de résistances à la clothianidine. Les rapports acétamipride/bifenthrine/β-cyperméthrine/fenvalérate de 1:2, 1:4 et 1:4 présentent les coefficients de cotoxicité les plus élevés, variant de 409,0 à 630,6. Lorsque les proportions de thiaméthoxame:bifenthrine et de nitenpyrame:β-cyhalothrine étaient toutes de 5:1, les coefficients de cotoxicité étaient respectivement de 414,0 et 706,0, et l'effet combiné sur les pucerons était le plus significatif. L'effet insecticide du mélange clothianidine-β-cyhalothrine (CL50 de 1,4 à 4,1 mg/L) sur le puceron du melon était significativement supérieur à celui de chaque agent pris individuellement (CL50 de 42,7 mg/L), et l'efficacité du traitement, 7 jours après l'application, dépassait 92 %.
Actuellement, la technologie de combinaison des pesticides néonicotinoïdes et pyréthroïdes est relativement bien maîtrisée et largement utilisée dans la prévention et la lutte contre les maladies et les ravageurs en Chine. Elle permet de retarder l'apparition de résistances aux pyréthroïdes et de réduire la toxicité résiduelle et hors cible des néonicotinoïdes. De plus, l'application combinée d'insecticides néonicotinoïdes avec la deltaméthrine, le butoxyde, etc., permet de lutter contre Aedes aegypti et Anopheles gambiae, résistants aux pyréthroïdes, et présente un intérêt majeur pour la prévention et la lutte contre les ravageurs sanitaires à l'échelle mondiale.
4. Progrès dans la formulation de pesticides à base d'amides
Les insecticides amides inhibent principalement les récepteurs de nitine des insectes, provoquant des contractions et une rigidification musculaire continues, puis leur mort. L'association d'insecticides néonicotinoïdes peut atténuer la résistance des ravageurs et prolonger leur cycle de vie. Pour la lutte contre les ravageurs cibles, le coefficient de cotoxicité était compris entre 121,0 et 183,0 (voir tableau 2). Lorsque le thiaméthoxame et le chlorantraniliprole étaient mélangés dans un rapport de 15:11 pour lutter contre les larves de B. citricarpa, le coefficient de cotoxicité le plus élevé était de 157,9. Le thiaméthoxame, le clothianidine et le nitenpyram ont été mélangés à la snailamide. À un ratio de 10:1, le coefficient de cotoxicité atteignait 170,2 à 194,1. Le coefficient de cotoxicité était maximal pour un ratio de dinotéfurane et de spiruline de 1:1, et l'effet inhibiteur sur N. lugens était remarquable. Les ratios d'imidaclopride, de clothianidine, de dinotéfurane et de sflufénamide de 5:1, 5:1, 1:5 et 10:1, respectivement, offraient l'effet inhibiteur optimal et les coefficients de cotoxicité les plus faibles, soit 245,5, 697,8, 198,6 et 403,8, respectivement. L'effet de contrôle contre le puceron du cotonnier (7 jours) pourrait atteindre 92,4 % à 98,1 %, et l'effet de contrôle contre la teigne du chou (7 jours) pourrait atteindre 91,9 % à 96,8 %, et le potentiel d'application était énorme.
En résumé, l'association de pesticides néonicotinoïdes et amides permet non seulement de lutter contre la résistance des ravageurs cibles aux médicaments, mais aussi de réduire la quantité de produits utilisés, de diminuer les coûts et de favoriser un développement respectueux de l'environnement. Les pesticides amides sont particulièrement efficaces pour contrôler les ravageurs résistants et constituent une alternative intéressante à certains pesticides très toxiques et à longue persistance. Leur part de marché est en constante augmentation et ils présentent de larges perspectives de développement en agriculture.
5. Progrès dans la formulation de pesticides à base de benzoylurée
Les insecticides de la famille des benzoylurées sont des inhibiteurs de la synthèse de la chitinase, qui détruisent les ravageurs en perturbant leur développement normal. Ils présentent un faible risque de résistance croisée avec d'autres pesticides et permettent de lutter efficacement contre les ravageurs cibles résistants aux organophosphorés et aux pyréthroïdes. Ils sont largement utilisés dans les formulations de pesticides néonicotinoïdes. Le tableau 2 montre que l'association d'imidaclopride, de thiaméthoxame et de diflubenzuron présente un bon effet synergique contre les larves de poireau, l'efficacité étant optimale avec un rapport thiaméthoxame/diflubenzuron de 5:1. Le facteur de toxicité atteint alors 207,4. Avec un rapport de mélange clothianidine/flufénoxuron de 2:1, le coefficient de cotoxicité contre les larves de poireau est de 176,5 et l'efficacité de lutte au champ atteint 94,4 %. L'association du cyclofénapyr et de divers pesticides benzoylurées tels que le polyflubenzuron et le flufénoxuron a un bon effet de contrôle sur la teigne du chou et la tordeuse des feuilles de riz, avec un coefficient de cotoxicité de 100,7 à 228,9, ce qui peut réduire efficacement la quantité de pesticides nécessaire.
Comparée aux pesticides organophosphorés et pyréthroïdes, l'application combinée de pesticides néonicotinoïdes et de benzoylurées est plus conforme au concept de développement de pesticides écologiques ; elle permet d'élargir efficacement le spectre d'action et de réduire l'utilisation de pesticides. L'environnement est ainsi mieux préservé.
6. Progrès dans la formulation de pesticides nécrotoxines
Les insecticides à base de nérétoxines sont des inhibiteurs des récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine, pouvant entraîner l'empoisonnement et la mort des insectes par inhibition de la transmission normale des neurotransmetteurs. Du fait de leur large utilisation, sans aspiration systémique ni fumigation, des résistances se développent facilement. L'efficacité de l'association avec des néonicotinoïdes est satisfaisante pour lutter contre les populations de pyrale du riz et de pyrale du maïs ayant développé des résistances. Le tableau 2 montre que l'association d'imidaclopride et d'un insecticide seul dans un rapport de 2:68 offre la meilleure efficacité contre les ravageurs, avec un coefficient de cotoxicité de 146,7. L'association de thiaméthoxame et d'un insecticide seul dans un rapport de 1:1 induit un effet synergique significatif sur les pucerons du maïs, avec un coefficient de cotoxicité de 214,2. L'efficacité de la suspension insecticide à 40 % de thiaméthoxame reste élevée (93,0 % à 97,0 %) jusqu'au 15e jour, assurant un effet durable et sans danger pour la croissance du maïs. La poudre soluble à 50 % d'imidaclopride présente une excellente efficacité contre la pyrale du pommier, avec un taux de contrôle de 79,8 % à 91,7 % 15 jours après la pleine floraison.
Cet insecticide, développé indépendamment par mon pays, est sensible aux graminées, ce qui limite son utilisation. L'association de pesticides nécrotoxines et de néonicotinoïdes offre de meilleures solutions pour lutter contre les ravageurs ciblés en production et constitue un exemple d'application pertinent dans le développement de la formulation de pesticides.
7. Progrès dans la formulation de composés avec des pesticides hétérocycliques
Les pesticides hétérocycliques sont les pesticides organiques les plus utilisés en agriculture. La plupart d'entre eux ont une longue persistance dans l'environnement et sont difficilement biodégradables. Leur association avec des néonicotinoïdes permet de réduire efficacement la dose de pesticides hétérocycliques et leur phytotoxicité. L'association de pesticides à faible dose peut également induire un effet synergique. Le tableau 3 montre que pour un rapport d'imidaclopride et de pymétrozine de 1:3, le coefficient de cotoxicité atteint son maximum (616,2). Le contrôle des cicadelles est alors à la fois rapide et durable. L'imidaclopride, le dinotéfurane et le thiaclopride ont été associés au mésylconazole pour lutter respectivement contre les larves du grand charançon noir, les larves de la noctuelle du Japon et le cyprinidé. Le thiaclopride, le nitenpyram et la chlorothiline ont été associés au mésylconazole pour un excellent contrôle des psylles des agrumes. L'association de sept insecticides néonicotinoïdes, dont l'imidaclopride, le thiaméthoxame et le chlorfénapyr, a démontré un effet synergique sur la lutte contre la mouche du poireau. Lorsque le rapport d'association du thiaméthoxame et du fipronil est de 2:1 à 71:1, le coefficient de cotoxicité se situe entre 152,2 et 519,2. Le rapport d'association du thiaméthoxame et du chlorfénapyr est de 217:1, et le coefficient de cotoxicité atteint 857,4. Cette association présente un effet protecteur significatif contre les termites. Appliquée au traitement des semences, l'association du thiaméthoxame et du fipronil permet de réduire efficacement la densité des ravageurs du blé au champ et de protéger les semences et les jeunes plants. Le rapport d'association de l'acétamipride et du fipronil de 1:10 a permis d'obtenir le contrôle synergique le plus efficace contre la mouche domestique résistante aux médicaments.
En résumé, les préparations phytosanitaires hétérocycliques sont principalement des fongicides, notamment des pyridines, des pyrroles et des pyrazoles. Elles sont fréquemment utilisées en agriculture pour le traitement des semences, l'amélioration du taux de germination et la réduction des ravageurs et des maladies. Elles sont relativement sûres pour les cultures et les organismes non ciblés. Les pesticides hétérocycliques, utilisés en préparations combinées pour la prévention et la lutte contre les ravageurs et les maladies, contribuent largement au développement d'une agriculture durable, en permettant des gains de temps, de main-d'œuvre et d'argent, ainsi qu'une augmentation de la production.
8. Progrès dans l'association de pesticides biologiques et d'antibiotiques agricoles
Les pesticides biologiques et les antibiotiques agricoles sont lents à agir, ont une courte durée d'action et sont fortement influencés par l'environnement. Leur association avec des néonicotinoïdes permet d'obtenir un effet synergique important, d'élargir le spectre d'action, de prolonger l'efficacité et d'améliorer la stabilité. Le tableau 3 montre que l'association d'imidaclopride et de Beauveria bassiana ou de Metarhizium anisopliae a augmenté l'activité insecticide de 60,0 % et 50,6 % respectivement après 96 h, comparativement à l'utilisation de Beauveria bassiana ou de Metarhizium anisopliae seuls. L'association de thiaméthoxame et de Metarhizium anisopliae permet d'accroître efficacement la mortalité globale et le taux d'infection fongique des punaises de lit. Par ailleurs, l'association d'imidaclopride et de Metarhizium anisopliae a présenté un effet synergique significatif sur la lutte contre les longicornes, malgré une réduction de la quantité de conidies fongiques. L'utilisation combinée d'imidaclopride et de nématodes peut accroître le taux d'infection des phlébotomes, améliorant ainsi leur persistance au champ et leur potentiel de lutte biologique. L'association de sept néonicotinoïdes et d'oxymatrine a démontré une bonne efficacité contre la cicadelle du riz, avec un coefficient de cotoxicité compris entre 123,2 et 173,0. Par ailleurs, le coefficient de cotoxicité du clothianidine et de l'abamectine, en mélange 4:1, vis-à-vis de Bemisia tabaci était de 171,3, et la synergie observée était significative. Enfin, avec un rapport de 1:4 entre le nitenpyram et l'abamectine, l'efficacité de contrôle sur N. lugens a atteint 93,1 % pendant sept jours. Lorsque le rapport clothianidine/spinosad était de 5:44, l'effet de contrôle était le meilleur contre les adultes de B. citricarpa, avec un coefficient de cotoxicité de 169,8, et aucun croisement entre le spinosad et la plupart des néonicotinoïdes n'a été montré. Résistant, combiné à un bon effet de contrôle.
La lutte combinée contre les pesticides biologiques est un enjeu majeur du développement d'une agriculture durable. Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae, deux espèces communes, présentent une bonne synergie avec les agents chimiques. Un agent biologique utilisé seul est sensible aux aléas climatiques et son efficacité est instable. L'association avec des insecticides néonicotinoïdes permet de pallier cet inconvénient. Tout en réduisant la quantité d'agents chimiques, elle garantit une action rapide et durable des préparations combinées. Le spectre de prévention et de lutte est ainsi élargi, et l'impact environnemental réduit. L'association de pesticides biologiques et chimiques offre une nouvelle perspective pour le développement de pesticides écologiques, et ses applications sont vastes.
9. Progrès dans la combinaison avec d'autres pesticides
L'association de pesticides néonicotinoïdes et d'autres pesticides a également démontré une excellente efficacité. Le tableau 3 montre que l'imidaclopride et le thiaméthoxame, combinés au tébuconazole pour le traitement des semences, ont permis d'obtenir d'excellents résultats contre le puceron du blé, tout en assurant une bonne biosécurité pour les organismes non ciblés et en améliorant le taux de germination. La préparation composée d'imidaclopride, de triazolone et de dinconazole s'est avérée efficace contre les maladies et les ravageurs du blé (taux de germination : 99,1 %). L'association d'insecticides néonicotinoïdes et de syringostrobine (1:20 à 20:1) a présenté un effet synergique marqué contre le puceron du cotonnier. Lorsque le rapport massique du thiaméthoxame, du dinotéfurane, du nitenpyrame et du penpyramide est de 50:1 à 1:50, le coefficient de cotoxicité se situe entre 129,0 et 186,0, ce qui permet de prévenir et de contrôler efficacement les ravageurs piqueurs-suceurs. Lorsque le rapport époxyfène/phénoxycarbe était de 1:4, le coefficient de cotoxicité était de 250,0 et l'effet protecteur contre la cicadelle du riz était optimal. L'association d'imidaclopride et d'amitimidine présentait un effet inhibiteur marqué sur le puceron du cotonnier, et le taux de synergie était maximal à la plus faible dose d'imidaclopride (LC10). Lorsque le rapport massique thiaméthoxame/spirotétramat était de 10:30 à 30:10, le coefficient de cotoxicité variait de 109,8 à 246,5, sans effet phytotoxique. Par ailleurs, l'utilisation de pesticides à base d'huiles minérales, de terre de diatomées et d'autres pesticides ou adjuvants, en association avec des néonicotinoïdes, permet également d'améliorer l'efficacité du contrôle des ravageurs cibles.
L'utilisation combinée d'autres pesticides inclut principalement des triazoles, des méthoxyacrylates, des nitroaminoguanidines, l'amitraz, des acides cétoniques quaternaires, des huiles minérales et de la terre de diatomées, etc. Lors du choix d'un pesticide, il convient d'être attentif au problème de phytotoxicité et d'identifier précisément les interactions entre les différents types de pesticides. Des exemples de combinaisons montrent également qu'un nombre croissant de pesticides peuvent être associés à des néonicotinoïdes, offrant ainsi davantage d'options pour la lutte antiparasitaire.
10 Conclusion et perspectives
L'utilisation généralisée des pesticides néonicotinoïdes a entraîné une augmentation significative de la résistance des ravageurs cibles. Leurs inconvénients écologiques et les risques sanitaires associés constituent des axes de recherche majeurs et des difficultés d'application. L'association rationnelle de différents pesticides ou le développement d'agents synergiques insecticides représentent une mesure importante pour retarder l'apparition de résistances, réduire les applications et accroître l'efficacité, ainsi qu'une stratégie essentielle pour une utilisation durable de ces pesticides en agriculture. Cet article passe en revue les progrès réalisés dans l'application des pesticides néonicotinoïdes typiques en association avec d'autres types de pesticides et met en lumière les avantages de cette association : ① retardement de l'apparition de résistances ; ② amélioration de l'efficacité ; ③ élargissement du spectre d'action ; ④ prolongation de la durée d'action ; ⑤ amélioration de la rapidité d'action ; ⑥ régulation de la croissance des cultures ; ⑦ réduction de la consommation de pesticides ; ⑧ réduction des risques environnementaux ; ⑨ réduction des coûts ; ⑩ amélioration des pesticides chimiques. Parallèlement, il convient d'accorder une grande attention à l'exposition environnementale combinée des formulations, notamment à la sécurité des organismes non ciblés (par exemple, les ennemis naturels des ravageurs) et des cultures sensibles à différents stades de croissance, ainsi qu'aux questions scientifiques telles que les variations d'efficacité dues aux modifications des caractéristiques chimiques des pesticides. La mise au point de pesticides traditionnels est longue et complexe, coûteuse et nécessite un cycle de recherche et développement important. En tant que solution alternative efficace, la formulation de pesticides, grâce à son application rationnelle, scientifique et standardisée, permet non seulement d'espacer les applications, mais aussi de favoriser un cercle vertueux de lutte antiparasitaire. Le développement durable de l'environnement constitue un atout majeur.
Date de publication : 23 mai 2022



